Apprenez à mieux vous connaître grâce à votre relation à la nourriture

Cet article marque pour moi le commencement d’une toute nouvelle rubrique qui me tient à cœur : l’alimentation et le développement personnel.

Vous ne le savez peut être pas, mais j’ai l’intention de faire une formation pour devenir diététicienne. Cette formation passe par un BTS de 2 ans. J’ai entamé des démarches cette année pour que ma formation soit financée pour la rentrée 2019. Le financement a malheureusement été refusé. Qu’à ce la ne tienne, je re-déposerai un dossier l’année prochaine ! J’ai donc décidé en attendant d’apporter d’autres thématiques au blog en parlant toujours « organisation repas », mais aussi diététique, et développement personnel comme aujourd’hui.

En effet, je pense qu’on a tous pour la plupart la théorie : manger 5 fruits et légumes par jour, manger équilibré, ne pas manger trop gras, trop sucré, trop salé…

Malgré tout, on peut avoir la théorie, mais il y a parfois une part de psychologique qui nous « titille » et nous empêche de manger correctement : manger peu de peur de prendre 100g, ou au contraire, manger en grande quantité, avoir ces fameux moments de compulsions alimentaires.

Et quand on n’est pas bien dans sa tête, peu importe ce qu’on entend partout sur les bienfaits de manger correctement. Si on a une envie soudaine, on sera capable de dévorer en 5 minutes un paquet de gâteaux, ou à l’inverse, manger des légumes vapeur toute la semaine !

Cherchant des livres traitant à la fois de l’alimentation et du psychologique, je suis tombée sur l‘ouvrage de Lise BOURBEAU : « Stop au contrôle : et si votre relation à la nourriture permettait de mieux vous connaître ? ». Ni une ni deux, je passais à la caisse !

Quelle mine d’informations ! Vous vous retrouverez forcément au moins une fois dans ses écrits.

Je vous détaille donc dans les lignes qui suivent ce que j’en ai retiré.

Qu’est ce que le contrôle ?

J’ai connu initialement Lise Bourbeau via son livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même ». Le principe est que nous naissons forcément avec une, voir plusieurs blessures, qui nous empêchent par moment d’avancer dans notre vie.

Quelle ne fut pas ma joie de découvrir qu’elle en avait écrit un autre, reprenant le principe de ces blessures, mais rapportées plus particulièrement dans le domaine de l’alimentation, et sur le contrôle !

LE CONTRÔLE L’auteure nous explique que « se contrôler, c’est vouloir contrôler les autres, c’est surveiller, être aux aguets. En somme, c’est vouloir dominer, c’est laisser notre ego gagner à tout prix […]. Hélas, notre ego ignore qu’à chaque fois, ce n’est qu’une peur qui nous dirige, nous ne sommes plus nous-mêmes, nous n’écoutons plus nos vrais besoins. Comme il a été créé, existe et survit grâce à notre énergie mentale, il n’est composé que de mémoire. En l’occurrence il ne peut vivre que dans le passé. Il lui est impossible de connaître les besoins de notre être dans le moment présent.

Voilà pourquoi il est si important de devenir conscients de ce qui dirige notre vie ainsi que des instants où nous sommes dans le contrôle. En outre, le moyen de contrôle utilisé nous aide à devenir conscients d’une de nos blessures ».

De ce fait, selon la blessure qui est activée, un moyen de contrôle est utilisé.

Mais quelles sont ces blessures ?

 

Le principe des blessures

Voici quelques extraits du livre expliquant le principe de ces blessures :

La blessure de rejet : Comment te contrôles tu quand tu as peur d’être rejeté, peur de rejeter quelqu’un d’autre, ou quand tu te rejettes toi-même ?

  • Quand tu rumines sans cesse parce que tu es obsédé par quelque chose à faire ou à dire qui te crée de la peur, ou par quelque chose que tu as entendu à ton sujet et qui a touché ou ravivé ta blessure
  • Quand tu souffres d’insomnie à cause d’un trop plein d’activités mentales
  • Quand tu nies une situation, tu ne veux pas la voir dans la réalité
  • Quand tu nies la véracité, la pertinence d’un compliment, en croyant que si cette personne te connaissait vraiment, elle ne l’aurait jamais fait.
  • Quand tu te fermes, te retiens de dire ou faire quelque chose de peur que l’autre ne t’aime plus, cesse de t’apprécier.

Si tu fais partie de cette catégorie de personne, il est fort probable que tu te contrôles dans ce que tu fais et dis, surtout pour être aimé et pour te sentir accepté tel que tu es, au lieu d’être considéré comme nul.

La blessure d’abandon : Comment te contrôles tu quand tu as peur d’être abandonné, peur d’abandonner quelqu’un d’autre, ou quand tu t’abandonnes toi-même ?

  • Quand tu fais semblant d’être gai, enjoué, heureux pour plaire à un conjoint.
  • Quand tu te soumets aux besoins des autres t’imaginant que ça te rend heureux
  • Quand tu déranges sans ces les autres pour obtenir de l’attention
  • Quand tu racontes ce qui t’arrive d’une façon dramatique, avec exagération
  • Quand tu ne peux te décider à terminer une relation de peur de te retrouver seul, même en sachant que ce serait mieux pour toi
  • Quand tu crois que tes difficultés sont beaucoup plus importantes que celles des autres.

La blessure d’humiliation : Comment te contrôles tu quand tu as peur d’être humilié, peur d’humilier quelqu’un d’autre, ou quand tu t’humilies toi-même ?

  • Quand tu laisses une autre personne te rabaisser physiquement ou psychologiquement sans rien dire.
  • Quand tu t »empêches de dire quoi que ce soit de négatif au sujet d’une autre personne.
  • Quand tu t »obliges à offrir de l’aide à une personne en difficulté en oubliant tes propres besoins.
  • Quand tu te traites de ma propre, d’indigne, de sale
  • Quand tu es dégoûté de toi-même

La blessure de trahison : C’est celle qui nous pousse le plus à vouloir contrôler les autres. Voici les différents moyens de contrôle utilisés :

  • Quand tu cherches à avoir le dernier mot
  • Quand tu mens
  • Quand tu sautes aux conclusions avant que l’autre est terminé
  • Quand tu gardes rancune et te renferme, ne veux plus parler à l’autre
  • Quand tu t’empêches de faire confiance à l’autre, car tu te méfies, tu doutes de cette personne.

La blessure d’injustice : Elle est vécue par ceux qui sont trop perfectionnistes et qui s’accusent facilement. Les moyens de contrôle sont souvent utilisés avec soi-même, et les personnes de même sexe !

  • Quand tu ne respectes pas tes limites et que tu t’en demandes trop.
  • Quand tu fais semblant que tout va bien alors que ce n’est pas le cas.
  • Quand tu refuses de te faire aider croyant que ce sera mieux accompli par toi
  • Quand tu te retiens pour démontrer tes sentiments
  • Quand tu vérifies plusieurs fois ce que tu viens de faire

 

Le livre détaille bien plus chaque blessure, je suis sûre que vous vous reconnaîtrez forcément en l’une d’elle, voir plusieurs !

 

Le lien entre chaque blessure et l’alimentation

Les comportements présentés plus hauts sont d’ordre général, intéressons-nous maintenant au lien de chaque blessure avec l’alimentation.

La blessure de rejet et l’alimentation :

  • Sentiment d’avoir l’appétit coupé car une personne avec ce type de blessure a tendance à ruminer.
  • Tendance à manger de petites portions, du bout de la fourchette, en n’étant pas très conscient de ce qui remplit l’assiette.
  • Avec cette blessure, on porte un masque de fuyant, on fuit la réalité, donc on n’est plus tout à fait présent dans le monde physique. On est plus connecté au monde mental, donc on ne joui pas pleinement de la nourriture.
  • L’aliment le plus utilisé pour fuir est le sucre. Les épices peuvent être également grandement appréciées.

La blessure d’abandon et l’alimentation :

  • Le masque adopté avec une telle blessure est un masque de dépendant. Il y a une recherche perpétuelle d’amour et d’attention à l’extérieur. Comme tu ignores comment l’obtenir, tu compenses par l’alimentation. Tu combles tes besoins extérieurs par la nourriture, tu manges beaucoup pour combler ce manque. Mais le vide ressenti se situe en fait au niveau du cœur, qui a besoin au final d’être rempli d’une dose d’amour de soi.
  • Il arrive aussi qu’une personne avec une telle blessure aime prendre son repas en bonne compagnie, et mange lentement pour faire durer le plaisir. C’est sa manière de contrôler la quanitié d’attention dont elle a besoin.

La blessure d’humiliation et l’alimentation :

  • Tu penses être une personnelle sensuelle et indigne, donc tu te contrôles pour ne pas jouir de tes sens. Devant les autres, tu vas souvent te retenir de manger ce que tu aimes le plus.
  • Il arrive cependant de perdre le contrôle dans la nourriture et de manger de manière exagérée, parce que c’est « tellement bon ».
  • Une telle personne mange souvent pour se remplir, pour ne pas sentir son corps, ce qui n’est pas spirituel selon elle.
  • Avec cette blessure, on porte un masque de masochiste. La personne ayant une telle blessure va se donner quantité de raison pour continuer à manger une fois qu’elle aura commencé. Pour se donner ainsi raison d’être une personne indigne, honteuse, gourmande et dégoutante. Elle veut se faire souffrir et se punir.

 

La blessure de trahison et l’alimentation :

  • Le masque adopté avec cette blessure est un masque de contrôlant. C’est-à-dire qu’une personne ayant cette blessure veut avoir le contrôle sur ce qui se passe à l’extérieur et a du mal à faire confiance aux autres.
  • Tu veux « mettre ton grain de sel » partout : tu rajoutes souvent du sel, des épices, du sucre dans un plat quand ce n’est pas toi qui l’as préparé.
  • Cette blessure est activée quand tu fais plein d’autres choses en mangeant : lire, discuter affaires, faire la morale aux enfants ou à ton conjoint… C’est la raison pour laquelle tu ne prêtes pas attention à ce que tu manges et qu’il y a des chances que tu manges plus que nécessaire, à cause également de la vitesse à laquelle tu manges.

 

La blessure d’injustice et l’alimentation :

  • Le masque adopté avec cette blessure est un masque de rigide. Une personne avec une telle blessure fera la même chose avec l’alimentation que dans sa vie : elle essaiera de se contrôler le plus possible. Seul celui qui souffre de cette blessure arrive à suivre un régime draconien et à se contrôler pour avoir un poids idéal, la taille qu’il considère acceptable.
  • Quand cette blessure est activée, tu parviens à contrôler la quantité et le choix des aliments à ingérer.
  • On parlait tout à l’heure du masochiste qui mangeait beaucoup tout en se sentant coupable. Le rigide aussi se sent coupable, mais il vu qu’il excelle dans le contrôle de lui-même, il parvient facilement à se raisonner.
  • Une personne rigide est du genre à vérifier soigneusement les aliments et les quantités sur les étiquettes de tous les produits d’alimentation. On peut alors se demander si c’est vraiment par amour de soi, de peur de manger des produits chimiques par exemple, ou de peur de retrouver des ingrédients qui font grossir.
  • Une personne ayant cette blessure pense que pour s’autoriser à manger à sa faim et tout ce qu’elle aime, elle croit devoir le mériter. Dans le cas contraire, elle s’impose des restrictions.

Il est fort probable que vous vous retrouviez dans plusieurs blessures, mais généralement, une est plus dominante que les autres.

Mais alors, comment « guérir » ses blessures ?

Guérir ses blessures

Lise Bourbeau propose de nombreuses pistes pour guérir ses blessures, dans un chapitre dont le titre suffit à lui seul, intitulé « S’accepter et s’aimer dans ses choix ».

C’est tellement ça ! Nous sommes bien souvent trop exigeants envers nous-mêmes, et serions certainement bien plus heureux si nous nous aimions telles que nous sommes.

Voici une sélection des quelques pistes proposées :

Tenir un registre journalier de ce que vous mangez (vous pouvez trouver un modèle en cliquant ici).

Le but n’est pas tant d’identifier ce que vous avez mangé toute la journée, mais de noter votre ressenti au moment de manger : avez-vous mangé par besoin, principe, habitude, gourmandise, pour vous récompenser… ?

Tenir ce registre vous permettra ainsi d’identifier plus précisément quelle est votre blessure.

Une phrase m’a également interpellé : « Moins on s’accepte, moins ça change. Plus on s’accepte, et plus ça change ». A bon entendeur… 🙂

 

Devenir conscient de ses émotions

L’une des étapes est de devenir conscient de ce que l’on vit.

Il se peut par exemple que durant une journée vous ayez à peine mangé, puis vous avez perdu le contrôle et avez mangé tout ce qui vous passait sous la main en début de soirée.

Qu’avez-vous vécu durant cette journée ? Est-ce que vous vous êtes accusé de quelques chose ? Est-ce que vous vous en êtes voulu de ne pas avoir suffisamment préparé le travail que vous deviez rendre ? De quoi vous accusez vous ?

L’auteure nous indique qu’il est fort probable que vous vous accusiez par la suite de la même chose à propos de votre alimentation.

 

Comprendre sa culpabilité

Lise Bourbeau nous prévient qu’il est fort probable que l’on ressente de la culpabilité en remplissant notre registre journalier !

Elle nous précise qu’au lieu de nous en vouloir, il est préférable de la ressentir. Si nous la refoulons, la situation se répète alors sans cesse.

L’étape suivante consiste donc à identifier quelles sont les peurs qui interviennent dans cette situation.

 

Les principales raisons pour lesquelles nous mangeons

L’auteure nous détaille les motivations indiquées dans le registre journalier qui nous poussent à manger, en voici un résumé succinct :

Manger par principe ou par habitude : par peur de gaspiller, de déplaire, manger à la même heure… Cela signifie que vous vous laissez souvent trop contrôler ou manipuler par vos croyances.

Manger par émotion : manger sans faim, juste parce qu’on ressent une impulsion. Cela signifie que vous vivez beaucoup plus d’émotions que vous ne voulez bien l’admettre.

Manger par gourmandise : manger parce que ça sent bon, vouloir manger la même chose que la personne à côté, picorer dans les différentes assiettes. Cela signifie que votre bonheur dépend du bonheur des autres. Cela crée un état de manque que vous tentez de combler avec de la nourriture, au lieu d’apprendre à remplir votre cœur en répondant à des vrais besoins.

Manger pour se récompenser : manger suite à une tâche accomplie dont vous êtes vraiment fière. Cela signifie que vous vous en demandez beaucoup !

Manger par paresse : acheter un plat préparé, choisir de ne pas manger plutôt que de préparer un repas. Cela signifie que vous êtes sûrement plus dépendant des autres que ce que vous pensez.

 

Soyez conscients que si vous décidez de faire un travail d’introspection, de comprendre pourquoi vous mangez, et que vous souhaitez changer les choses, cela ne se fera pas en 2 jours. Il faut être patient. Votre cerveau est programmé d’une certaine manière depuis de nombreuses années, ce n’est pas juste en lisant un livre et en notant 2 fois ce que vous mangez que le problème sera résolu ! Plusieurs mois seront nécessaires.

Cet article n’est qu’un bref aperçu du livre, je vous invite vivement à lire l’ouvrage dans son intégralité qui vous permettra d’en apprendre davantage sur vous-même. Je dirais même qu’une 2e lecture s’avère nécessaire !

Quelle est donc la blessure qui semble se dessiner le plus chez vous ? Quelles sont les problématiques que vous rencontrez dans votre alimentation ?

 

 

4 réflexions sur “Apprenez à mieux vous connaître grâce à votre relation à la nourriture”

  1. Voilà une excellente idée
    Dans 33 ans j aurai un âge à 3 chiffres
    Alors les questions alimentaires j’en connais un bout, mais je suis comme le commissaire de police j’ouvre et ferme les pistes, ça permet d’avancer et d’eviter De refaire les mêmes erreurs
    Mais je vous rassure, j’en fait d’autres … cela fait beaucoup d’annees Que je cherche la raison de ce besoin d’etre Repue surtout le soir. Je suis fidèles aux écrits, aux impressions, aux expériences
    Dans les moins bons moments je me dis que la CLÉ est là…. mais je ne la vois pas
    Me voilà prête à 100% merci

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