Que celle qui a déjà passé plus de deux jours sans râler lève la main ! Pas sûre qu’il y ait beaucoup de monde !
Oui parce que râler, ça fait du bien, ça soulage, on extériorise notre mécontentement.. Mais au fond n’en avez vous pas marre de râler tout le temps ? Vous ne préféreriez pas plutôt passer un bon moment avec votre mari et vos enfants plutôt qu’être sans cesse en train de bougonner ?
Le livre « J’arrête de râler sur mes enfants (et mon conjoint) » met en avant ce sport familial que nous cultivons jour après jour, et tente de nous donner des solutions pour retrouver une certaine harmonie au sein du foyer, dont quelques unes seront évoquées tout au long de cet article.
Car oui, c’est normal que vous râliez :
- C’est vous qui faites tout à la maison
- Quand votre mari ou vos enfants tentent de participer, ce n’est jamais bien fait.
Ne faudrait il pas revoir votre jugement ??
- C’est vous qui faites tout à la maison : Et si vous déléguiez ?
- Quand votre mari ou vos enfants tentent de participer, ce n’est jamais bien fait : N’est ce pas plutôt parce que ce n’est pas fait à votre manière ?
Quelles peuvent être les autres raisons pour lesquelles vous râlez ?
Voici quelques raisons proposées par Christine LEWICKI et Florence LEROY :
- Quand vous êtes fatiguée : prenez conscience que pour arrêter de râler, il faut que vous preniez soin de vous et que vous ne soyez plus sur les nerfs (qui peuvent être mis à rude épreuve par le manque de sommeil). Commencez donc par dormir ! Et arrêtez de croire que si vous vous couchez à 21h30, vous n’avez pas profité de la journée !
- Quand vous vous sentez débordée : vous avez l’impression de courir après le temps toute la journée et d’être submergée par toutes les tâches que vous avez à faire. Revoyez votre liste de choses à faire à la baisse, votre frustration sera ainsi moins grande, et vous râlerez moins.
- Quand votre idéal de vie n’est pas satisfait : ils sont loin vos rêves de famille idéale, avec des enfants disant amen à tout ce que vous dites, des repas dans la joie et la bonne humeur, sans cris ni larmes. Vous avez l’impression de ne pas être le parent ou le conjoint que vous vouliez être. Rassurez vous, la famille Ingalls, c’est qu’à la télé, et la maman du copain de votre loulou qui vous paraît toujours tout bien gérer et semble avoir une parfaite harmonie dans sa famille a elle aussi ses moments de solitude et de frustration.
- Quand vous manquez de reconnaissance : parce que vous aimeriez parfois entendre un simple « merci » pour avoir préparé le repas, rangé le linge propre à sa place, ou recousu le bouton du pantalon de votre conjoint. Et si vous en parliez clairement à votre famille ? Car ils ne se rendent peut être pas compte que pour vous ce besoin de reconnaissance est important.
- Quand vous pensez que l’on attend de vous que vous soyez capable de tout faire : on pense souvent que pour être un(e) femme/parent/conjoint modèle, il faut savoir tout faire. Surtout qu’on a souvent l’impression que les autres y arrivent très bien ! Revoyez vos objectifs à la baisse et arrêtez de vous comparer !
Comme le mentionnent Christine LEWICKI et Florence LEROY dans leur livre : « Finalement derrière nos râleries se cachent souvent plusieurs peurs, la principale étant que nous avons peur de mal élever nos enfants ». Peur de rater leur éducation, car nous avons un rôle important à jouer. Je rajouterais : Peur de ne pas être parfaite ?
Relevez donc le challenge : 21 jours sans râler, pour un quotidien plus serein !
L’intérêt ? Il faut se faire une raison : vous aurez toujours des lessives à faire, des repas à préparer, des jouets à ranger… Alors changez votre vision de la chose, et arrêtez de subir votre quotidien. Et plutôt que de les faire en râlant, faites les dans la joie et la bonne humeur.
Le principe du challenge exposé dans le livre « J’arrête de râler sur mes enfants (et mon conjoint) » est de réussir à passer 21 jours consécutifs sans râler ! Et si par exemple vous avez réussi à ne pas râler pendant 7 jours consécutifs mais que le 8e, vous ronchonnez, le compteur repart à zéro ! Aidez vous d’un bracelet, ou d’une bague : à chaque fois que vous râlez, changez le bijou de côté !
Les règles sont les suivantes :
- Je ne râle pas afin de ne pas ancrer mes frustrations dans ma réalité et pour apprendre à puiser dans mes ressources qui, elles, pourront créer du vrai changement. Si je râle, je remets les compteurs à zéro.
- Si je râle en silence, cela ne compte pas.
- Je communique avec les personnes concernées par mon problème et je ne râle pas dans le dos de mes enfants ou de mon conjoint auprès de mes amis ou collègues. Je peux dire à un ami que ce que je vis en ce moment est difficile, mais je n’accuse pas les membres de ma famille de ce qu’ils me font subir. C’est une fine distinction mais qui change tout.
- Quand j’exprime une frustration, je le fais sans accuser et sans dramatiser. Je parle de ce que je ressens et j’apprends à avoir le mot juste.
- Râler passer par l’expression de votre frustration à travers vos mots, donc vous avez la permission de râler en silence durant ce challenge. Il semble en effet impossible de pouvoir faire autrement !
Ce challenge vous permettra ainsi de faire le tri entre les vrais sujets qui méritent que l’on râle, et les sujets beaucoup plus futiles qui ne nécessitent en réalité aucune râlerie. Vous verrez que la plupart des sujets de la journée sont très futiles !
Toutefois, ne croyez pas qu’arrêter de râler veut dire tout accepter. Ce challenge vous permet de vous rendre compte comment vous appréhendez votre quotidien, et justement de l’appréhender différemment.
Un exemple mentionné dans le livre : Ce challenge nous invite à être créatifs et à sortir de nos repères. Parfois nous avons l’impression d’avoir tout essayé, alors qu’en fait nous avons à chaque fois fait de la même manière. Une mère pourrait dire : « J’ai tout essayé pour le faire manger ! Préparer des repas sympas, rester avec lui, le menacer, lui promettre un bonbon etc. » Toutes ces manières sont en réalité les mêmes : le forcer à manger. Et si elle essayait une nouvelle chose, par exemple le laisser ne pas manger ?
Le livre nous détaille également les 6 étapes pour s’exprimer sans râler :
- S’adresser directement à la personne
- Décrire la situation sans exagérer ni accuser
- Parler ne mode « Je »
- Exprimer son émotion, son besoin
- Apprendre à faire une demande claire
- Vérifier que la personne accepte ou trouver un accord.
Les « petits trucs » pour y arriver
Voici un extrait de mes 5 trucs préférés cités dans le livre pour réussir à arrêter de râler :
- Avoir toujours du champagne au frais : fermez le détecteur à problèmes et ouvrez celui des réussites ! Chaque bonne nouvelle/petite victoire de la journée peut se fêter !
- Evoquer ensemble de ce qui nous fait vibrer : Plutôt que de parler rangement, devoirs d’école, se brosser les dents, parlez chacun de vos petits plaisirs : lire un livre, votre prochain voyage, les jeux de vos enfants dans la cour de récré..
- S’appuyer sur la puissance des routines : une routine peut paraître ennuyeuse, au contraire, c’est une aide pour votre organisation quotidienne. Il est utile parfois de repenser vos routines (se lever 15 min plus tôt le matin, préparer les affaires la veille..). N’hésitez pas à faire un petit mémo sur une grande feuille de papier de la routine que doit respecter votre enfant le matin par exemple.
- J’en reparle mais c’est important : Oser demander de la reconnaissance : Est ce que votre famille est au courant du besoin de reconnaissance que vous avez ? Plutôt que de ronchonner dans votre coin ou de râler haut et fort que c’est vous qui faites tout, faites savoir que parfois un simple « merci d’avoir fait ça » vous fera le plus grand bien !
- Oser demander de l’aide : n’hésitez pas de temps en temps à faire appel à la famille ou aux amis pour vous garder vos enfants le temps d’une soirée. Ou dans le quotidien, si par exemple votre petit dernier refuse de s’habiller, osez demander l’aide de votre conjoint pendant que vous allez par exemple préparer le petit déjeuner.
Vous avez maintenant quelques clés en mains pour atteindre un quotidien plus serein. N’hésitez pas à vous procurer le livre qui est très bien fait, et dans lequel chacune d’entre vous se retrouvera !
