Petite question : avez-vous pris vos traditionnelles bonnes résolutions de début d’année en 2016 ? J’imagine que oui ! Bouger ses fesses en allant faire du sport au moins une fois par semaine, perdre ces 3 petits kilos qui m’obsèdent, arrêter de me fabriquer un cancer avec mon paquet de clopes fumées chaque jour…
Autre petite question : nous sommes en milieu d’année, quel est votre premier bilan ? La fréquence de vos séances de sport est plutôt trimestrielle qu’hebdomadaire, vous avez pris un kilo supplémentaire et après vérification, vous avez toujours un paquet de cigarettes dans votre sac.
Pour ma part, je ne suis pas peu fière de dire que je me tiens assez bien l’une de mes résolutions de début d’année : celle de devenir plus écolo. Je n’ai pas dit que j’avais quitté ma vie Montpelliéraine pour aller vivre sans eau ni électricité au fin fond du Larzac ! Non, mais par de petits gestes, je tente d’apporter une petite part de protection à notre environnement !
Et cela passe notamment par la réduction de mes déchets.
Comment cette volonté m’est venue me direz-vous ? En assistant à une conférence de la prêtresse de la gestion des déchets : Béa Johnson. J’avoue que j’y allais en étant un peu intéressée et curieuse, mais pas non plus envahie d’une excitation semblable à celle que j’aurais si j’allais voir un concert de Jean-Jacques ! (Goldman, pour ceux qui auraient des doutes).
Et là j’ai adhéré. Parce qu’elle raconte sa propre expérience, parce qu’elle a beaucoup d’humour, et parce qu’elle partait de tellement loin (une vie assez aisée remplie de superflu) qu’on ne peut être qu’admiratif et se dire que si elle y est arrivée, pourquoi pas moi ?!
Vous vous direz peut-être (comme je l’ai fait) : « Oui mais moi je recycle, donc moi aussi je fais du bien à l’environnement ». Oui c’est un bon début c’est vrai, mais d’après Béa Johnson, même recyclé, un déchet reste un déchet, que l’on peut éviter (ou au moins essayer). Donc si vous pensiez vous donner bonne conscience en recyclant : oubliez !
Certes, réduire ses déchets demande de revoir quelque peu son organisation, mais ce n’est pas insurmontable. Comme je le dis souvent : tout n’est qu’une question de priorité !
Je dirais même que vivre avec moins vous aidera dans votre organisation ! Moins de tri à faire, moins de choses à ranger… Le minimalisme : que des bénéfices !
J’ai bien évidemment lu son livre : « Zéro déchet ». J’ai donc eu envie aujourd’hui de vous faire partager ses 5 règles afin que vous aussi, si vous souhaitez changer un peu votre manière de consommer, vous ayez les premières bases.
Première étape : Refuser (ce dont nous n’avons pas besoin)
L’un des outils pour réduire sa consommation de déchets est d’ores et déjà de réduire ses achats. Limitez-vous à l’essentiel. Mais la consommation ne se limite pas au simple fait d’acheter nous précise l’auteure, cela commence dès que vous sortez de chez vous : lorsque vous acceptez les tracts, lorsque vous acceptez des échantillons ou encore des cartes de visite, lorsque vous récupérer les pubs dans votre boîte aux lettres qui finiront pour la plupart à la poubelle sans même être lues.
Dites-vous que si vous acceptez, vous accentuez la demande, donc la production, et le gaspillage.
Voici les 4 domaines à prendre en considération :
- Les articles en plastique à usage unique : sacs, bouteilles, gobelets, pailles…
- Les cadeaux gratuits : articles de toilette des chambres d’hôtel, échantillons alimentaires, sacs cadeaux promotionnels qu’on nous donne dans des évènements en tout genre. Comme le précise Béa Johnson, on pense que c’est gratuit, mais l’est-ce vraiment ? Ces produits sont fabriqués à partir de plastique, avec une empreinte carbone élevée. Qui plus est, ces cadeaux finissent généralement dans un tiroir ou au fond d’un placard, oubliés, et nous encombrent plus qu’autre chose.
- Les imprimés publicitaires : combien de fois j’ai mis les pubs reçues dans ma boîte aux lettres directement au recyclage sans même les lire. Quel gâchis ! Cette pratique encourage la déforestation et la distribution de dizaines de milliers d’imprimés publicitaires en France ! Alors n’attendez plus : un simple « STOP PUB » sur votre boîte aux lettres est un petit geste mais avec de grands bénéfices pour l’environnement ! Et en plus, vous serez moins tenté de consommer.
- Les pratiques non durables : cela reprend ce qui est dit précédemment : refuser les produits de beauté des hôtels ou refuser des tracts. Si tout le monde refusait ces produits, les industriels remettraient enfin en question leurs pratiques.
Deuxième étape : Réduire (ce dont nous avons besoin mais ne pouvons pas refuser)
En réduisant, vous contribuez à la protection de l’environnement, mais cela vous permet également d’atteindre un niveau de vie simplifié et de préférer la qualité à la quantité, l’expérience aux biens matériels.
Voici 3 idées présentées par l’auteure pour réduire de manière efficace :
- Evaluez votre consommation passée : faites du tri ! Débarrassez-vous de ce dont vous n’avez pas besoin. Remettez tout en question chez vous ! Vous vous rendrez compte que vous n’avez pas besoin de tant de choses que ça.
J’apprécie ce paragraphe écrit par l’auteur :
« Faire le vide permet de mieux gérer votre démarche zéro déchet : la simplification facilite la planification et l’organisation du zéro déchet. Avoir moins, c’est avoir moins de raisons de s’inquiéter, moins de choses à nettoyer, à stocker, à réparer ou à jeter plus tard ».
- Restreignez votre consommation actuelle et future : Réduisez vos achats, vos emballages (acheter en vrac), l’utilisation de votre voiture, les effets personnels… Choisissez des produits que vous pouvez au mieux réutiliser et au pire recycler.
- Evitez les activités qui soutiennent ou amènent de la consommation : virées shopping, exposition aux médias…
Béa Johnson nous rappelle que refuser est assez facile : il suffit de dire non. En revanche, réduire est une démarche bien plus personnelle !
Troisième étape : Réutiliser (ce que nous consommons et ne pouvons ni refuser ni réduire)
- Eviter la consommation inutile : Faites vos courses en amenant vos contenant réutilisables au lieu d’acheter des produits avec des emballages, ou remplacez un produit jetable par un produit réutilisable (ex : cabas au lieu de sac plastique, bouteille en verre au lieu de bouteille en plastique…).
- Atténuer l’épuisement des ressources en adoptant une consommation collaborative (voir des exemples dans mon dernier article ici !), en achetant d’occasion, ou en achetant malin (produits rechargeables par exemple).
- Allonger la durée de vie des biens déjà acquis en réparant, repensant (un verre peut servir à un pot à crayons), rapportant, récupérant.
Quatrième étape : Recycler (ce que nous ne pouvons ni refuser, ni réduire, ni réutiliser)
- Apprenez ce que vous pouvez et ne pouvez pas recycler dans le cadre du service de ramassage de votre collectivité (ampoules à incandescence, miroir, cristal…)
- Apprenez à reconnaitre les matières plastiques qui sont recyclables.
- Choisissez un endroit pratique pour le bac à recyclage dans votre cuisine.
- Trouvez des sites de collecte pour les matériaux qui ne sont pas acceptés dans le ramassage des recyclables (bouchons, vieilles chaussures…).
Cinquième étape : Composter (le reste)
Le compostage, c’est tout simplement le recyclage des matières organiques. C’est un recyclage naturel : avec le temps les déchets organiques se décompensent et rendent leurs nutriments au sol.
Vous trouverez toutes les infos nécessaires ici : http://www.compostage.info/index.php
Pour ma part, j’avoue que c’est une étape que je n’ai pas encore franchie !
Vous avez maintenant les bases pour amorcer une vie « Zéro déchet ». Je ne prétends pas en être au stade où mes déchets tiennent dans un bocal, loin de là ! J’ai juste changé quelques habitudes et j’avance pas à pas.
Patientez encore un peu, vous découvrirez dans un prochain article mes premières astuces menant vers une vie plus écolo !